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Vies privées - De l’enfant roi à l’enfant victime

9782738104410

Caroline Eliacheff
Odile Jacob
1997
19,90 € Out of stock

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Ce livre est le récit d'une journée de consultation, et chaque séance est l'occasion d'une réflexion engagée sur des problèmes aussi fondamentaux que la maltraitance, la violence institutionnelle ou la place que la société accorde à l'enfant. Au règne de l'enfant roi, chéri mais bien dressé, a succédé celui de l'enfant victime. Des droits lui ont été concédés, un statut de personne lui a été reconnu, mais quiconque aura lu l'histoire d'Igor, de Marie, d'Ève, de Clara ou de Boris ne pourra plus soutenir que, s'agissant de nos enfants, tout est aujourd'hui pour le mieux dans le meilleur des mondes possible. Se pose alors l'inévitable question, à laquelle Caroline Eliacheff s'emploie à répondre : que pouvons-nous, que devons-nous faire ?

La maltraitance existe. Les chiffres le disent. Les professionnels le savent, le grand public aussi. On comprend que certaines institutions, telle l'Aide sociale à l'enfance, s'efforcent avec une vigilance accrue de protéger les enfants contre les mauvais traitements dont ils sont parfois victimes, au besoin en les séparant de leurs parents et en leur offrant une famille d'accueil qui les aidera à s'épanouir. Mais dans quelles conditions, et jusqu'à quel point, l'intervention de la société dans la vie privée est-elle légitime ? Les juges d'enfants, les travailleurs sociaux croient bien faire et font souvent bien. Mais agissent-ils toujours dans l'intérêt de l'enfant ?

La diabolisation des parents est aujourd'hui si répandue qu'elle couvre trop souvent d'autres formes de violence, plus discrètes, plus insidieuses aussi, en premier lieu celle des institutions dont la fonction est précisément de protéger les enfants. Comment justifier que les enfants nés sous X soient, dans leur intérêt, privés des informations qui pourraient les aider à construire leur identité ? Comment accepter les délais que la Justice impose avant d'autoriser une adoption ? Enfin, est-il normal que les institutions étatiques jugent seules, et suivant des critères parfois arbitraires, de ce qui est bon pour l'enfant ?